Dédiabolisons le sida du chat (FIV)


Le SIDA du chat fait peur. Les chats porteurs sont la plupart du temps victimes du cliché de chats malades, dangereux, et sont, pour cette raison, souvent délaissés. Nous tenions à dédier une rubrique à cette pathologie afin de casser cette sombre image et inciter à venir en aide à ces laissés pour compte.

Adopter un chat FIV

Virus de l’immunodéficience féline

 

  • Un chat FIV n’est pas nécessairement malade, il est porteur du virus.
  • Ce virus n’est pas transmissible à l’homme (il existe une barrière d’espèce).
  • Comme chez l’homme, le chat peut rester séropositif toute sa vie et le virus ne jamais s’activer.

La maladie et son mode de transmission


Le chat transmet le virus lors de rapports sexuels, de morsures et de griffures jusqu’au sang.

C’est pourquoi il est important de faire stériliser son animal : il ne s’accouplera plus, donc ne transmettra plus le virus à ses partenaires sexuels ni à sa future descendance ; de plus, il sera alors beaucoup moins bagarreur.

 

10 % de la population féline domestique ayant accès à l’extérieur est porteuse du virus, généralement sans que les propriétaires s’en rendent compte. Laisser sortir son chat, surtout s’il est non stérilisé, c’est prendre le risque qu’il soit contaminé.

 

Le chat porteur du virus peut avoir la même espérance de vie qu’un autre chat. Toutefois, dès lors qu’il déclare le FIV, il devient plus sensible aux infections opportunistes. 

 

Un chat FIV peut tout à fait cohabiter avec des chats non porteurs du virus, à condition que les relations soient pacifiques.

Le virus ne se propage pas lors du partage de gamelles (eau et nourriture), lors de jeux anodins entre chats, dans les bacs à litière, au cours du toilettage ou si le chat porteur éternue.


 

Quand bien même un chat FIV ne s’entendrait pas avec ses congénères, parce qu’il a vécu longtemps dans la rue, il peut vivre une belle vie en intérieur, en étant l’unique chat de la maison.

 

Un panier douillet et une gamelle bien remplie seront les meilleurs garants pour maintenir ses défenses immunitaires aussi performantes que possible et retarder au maximum le passage à l’action du virus, qui peut rester de longues années en dormance dans le corps de l’animal.


Une démarche associative honnête et responsable


Les chats porteurs du FIV ont le droit de recevoir autant d’amour, de soins et de protection qu’un chat en parfaite santé !

 

Aux Chats du Coeur Brestois, nous sommes fermement opposés à leur euthanasie

Nous savons, par expérience, qu’ils sont aussi gentils et aussi doux, voire davantage, que les autres chats que nous proposons à l’adoption. C’est pourquoi nous espérons leur trouver une famille pour la vie, qui saura les aimer comme ils le méritent, car ils ne sont en rien responsables de la pathologie dont ils sont atteints.

 

Il ne faut pas se voiler la face : beaucoup d’associations ne testent pas les animaux à l’adoption (ni pour le FIV ni pour le FeLV).

 

D’autres associations les testent mais s’ils sont positifs, les font euthanasier.


 

 

 Le choix des Chats du Coeur Brestois, c’est de donner leur chance à tous les chats,

en connaissance de cause et avec les précautions qui s’imposent.

 

C’est une approche honnête et responsable.

Le choix d'adopter un chat FIV


Adopter un chat dans une association, c’est déjà une démarche en soi.

 

Prendre sous son aile un animal que l’on sait porteur d’un virus et tout faire pour lui assurer une belle vie et la protection qu’il n’a pas eue jusque là, est un acte de générosité tout à l’honneur des adoptants et un état d’esprit qui compte infiniment pour une association.

 

Alors bien sûr, un chat FIV peut tomber malade à répétition, ce qui occasionne des frais vétérinaires.

Ce virus est une épée de Damoclès car personne ne peut prédire quelle sera la durée de vie des chats atteints.

 

Mais quand on y réfléchit, cette incertitude vaut pour les tous chats, qui peuvent avoir des problèmes de santé, plus ou moins graves, au cours de leur existence (insuffisance cardiaque, insuffisance rénale, tumeur…) ou être renversés par une voiture. De plus, n’importe quel chat qu’on laisse sortir peut croiser ce virus, pour lequel il n’existe pas de vaccin !


La double peine des chats jetés dehors 


Abandonnés lorsqu’ils sont jugés encombrants, indésirables, largués sur le territoire de leurs congénères, les chats jetés dehors - et ils sont nombreux ! - se retrouvent sans défenses, se bagarrent pour survivre, sont contaminés par le FIV et le transmettent à leur tour… C'est pour eux une double peine : un abandon suivi d'une contamination.

N'oublions pas que l'indifférence tue plus que le FIV !

Et que les chats ne portent pas la responsabilité de cette maladie, qui est à rechercher du côté de l'humain !

 

Notre association pleure encore ceux qui nous ont quittés…

En mémoire d’Etoile, Griseminette, Praline, Sushie, Canaille, Minet et de tous les autres…

Texte rédigé en collaboration avec un vétérinaire passionné.